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Mémoires vives
22 juillet 2005

Notre entrevue avec Mme BEAUJOUAN

      
       Notre entrevue avec Mme BEAUJOUAN

      Mme Simone BEAUJOUAN nous est présentée, le contact est facile et sympathique, Bénédicte et moi-même lui expliquons la raison de notre visite « recueillir ses souvenirs, nous raconter sa vie, tout ce qu’elle voudra bien nous dire. »
      Mme BEAUJOUAN, qui est une dame très souriante et dynamique, est tout de suite partante, elle nous invite à nous asseoir sur des sièges et même sur son lit.
      
      Comment résumer une vie en une petite heure ? 
      Elle se pose sûrement la question, une vie c’est long pour une personne de son âge. Simone a 84 ans, installée depuis peu dans cette résidence, elle n’a pourtant pas perdu son énergie qui l’a accompagnée toute sa vie, depuis sa naissance le 1er mai 1921 à la Grand Combe pays des mines de charbon où son papa travaille dans les bureaux et sa maman tient un petit commerce de gâteaux confiserie. Elle a aussi trois sœurs.
      Mais une enfance ça passe vite, elle est devenue une jeune fille qui rencontre un bel officier dans l’artillerie, comme dans les romans.  Ils se marient, s’installent à Nîmes et eurent deux enfants, une fille et un fils, « le choix du roi. » Tout en élevant ses enfants, elle consacre du temps à de nombreuses activités : visite de malades à l’hôpital, chants dans la chorale de la paroisse, messe du dimanche, danse dans les bals avec son mari. Un mari gentil, qu’elle a beaucoup aimé, qui a fait la guerre d’Indochine, mais rappelé à Dieu, il y a plus de 20 ans.
      Dieu, elle y croit, c’est sûrement lui qui lui a donné ce don, de soigner et guérir les brûlures. Simone aime son prochain, et chaque fois qu’elle le peut lui vient en aide. Un jour, qu’elle se rend chez son charcutier, elle le voit dans un piteux état, celui-ci avait eu un accident, il s’était brûlé les avant bras dans le bac de graisse chaude, il souffre beaucoup, aussitôt elle lui applique ses mains pour le magnétiser et ceci plusieurs jours de suite. Afin qu’il puisse se soigner lui-même, Simone magnétise du coton et le lui donne, lui recommande de couvrir la brûlure d’une toile et de poser le coton par-dessus, et garder le tout le plus longtemps possible. En 8 jours le charcutier est guéri !
      Aussi, chaque fois qu’elle le peut, elle soulage les brûlures de bon cœur sans jamais rien demander. Si elle fait du bien, elle est contente.
      
      
      Contente, elle l’est toujours et fière, même. Fière de sa famille, de sa fille et son fils avec qui il y a beaucoup d’amour.
      Fière de ses petits enfants qui ont tous bien réussi. Lorsqu’elle nous parle d’eux, son regard s’illumine.
      Mais Simone a une autre passion, le scrabble, elle aime y jouer avec Mme REVERBELE, une autre dame résidente de la maison, dans la grande salle à manger.
      
      Aujourd’hui lundi c’est jour de messe et Simone qui est une fidèle regarde sa montre. Voici ainsi l’heure de nous quitter, c’est avec un très beau sourire et des yeux pétillants de vie qu’elle nous dit au revoir. Bénédicte et moi-même sommes satisfaits, l’échange entre nos générations différentes a été riche, notre cahier de notes est rempli de sa vie.
      A lundi prochain Mme BEAUJOUAN …
      
    

Bénédicte et Daniel
             
          

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